Lorsqu’on me demande d’expliquer l’idée même de ce qu’est la prière, j’aime utiliser la comparaison suivante : supposons que vous vous réveilliez un matin en prison, sans vraiment comprendre pourquoi. Vous voilà donc derrière les barreaux, et dans votre cellule il n’y a absolument rien qu’une vieille tasse en fer-blanc. Que faites-vous ? Comment sortir de l’isolement ? La plupart des gens m’expliquent qu’ils se saisiraient de la tasse et commenceraient à frapper sur les barreaux de leur cellule. Quand je leur demande : « Pourquoi feriezvous cela ? », ils répondent : « Pour que quelqu’un m’entende et vienne me libérer. » D’une certaine façon, cette réponse est analogue à la prière. Même si nous ne sommes pas enfermés dans une cellule, notre existence est pleine de contraintes, d’obstacles, de fardeaux et de pièges qui nous font prendre conscience de l’impuissance dans laquelle nous sommes, livrés à nous-mêmes. Mais, quelle que soit l’ampleur de l’épreuve ou de la difficulté auxquelles nous sommes confrontés, celles-ci nous incitent à reconnaître que quelqu’un d’autre est là ; quelqu’un qui peut entendre nos appels à l’aide, qui viendra à nous là où nous sommes, et qui veut nous aider à échapper à notre enfermement. Tout ce que nous avons à décider, c’est de faire appel à cette personne. La prière est cet appel. 7
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