– 11 – Le pape nous dit ensuite que nous avons besoin de la « patience qui est fille de l’espérance et en même temps la soutient » (SNC 5). Quelle patience chaque habitant doit déployer pour comprendre l’autre et se faire comprendre ; pour communiquer, aider et se laisser aider ; pour aimer et se laisser aimer, que ce soit dans les tâches de la vie quotidienne, les discussions en maison, les soins les plus intimes… La vie partagée nous apprend la patience qui soutient l’espérance qui nous met en « chemin », car toute vie, et la vie chrétienne en particulier, est un chemin (cf. SNC 5). Évidemment, il n’est pas facile de se mettre en route quand on est atteint de lésions cérébrales qui empêchent ou entravent fortement la marche ! Quel paradoxe ! Et pourtant, de quelle marche parlons-nous ? De quelle paralysie parlons-nous ? C’est souvent dans le partage avec ceux d’entre nous qui sont les plus handicapés physiquement que j’ai fait l’expérience de la plus grande liberté intérieure, de la plus grande espérance. Me revient alors la parole de Paul : Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort (2 Co 12, 10). Il est probable, ainsi, que la vie des personnes handicapées nous révèle le chemin intérieur que toute personne humaine a à parcourir : celui de l’espérance. C’est pourquoi, nous avons choisi de tisser au fil des dimanches de ce compagnon des méditations de guérisons dans l’Évangile et des témoignages de vie partagée qui sont comme autant de témoignages d’espérance, de personnes qui se sont mises en chemin. ■ Frère Gonzague, c.s.j. aumônier de Simon de Cyrène (Lyon) https://www.simondecyrene.org/lyon/
RkJQdWJsaXNoZXIy NzMzNzY=