– 1 – Éditorial David Gabillet Rédacteur en chef Le Carême, un art de vivre Nous avons en mémoire l’Évangile du mercredi des Cendres dont l’ombre portée sur le temps du Carême dessine l’itinéraire de la conversion que nous sommes appelés à vivre. Dès le premier jour, le Christ s’adresse à chacun de nous, personnellement : « Mais toi, quand… » Notre responsabilité individuelle est convoquée à suivre librement le programme d’une vie authentiquement chrétienne : « … tu fais l’aumône […] tu pries […] tu jeûnes. » L’ordre de cette présentation signalerait-il une hiérarchie entre ces exigences ? Plutôt un art de vivre sous l’égide de la grâce qui nous aide à grandir dans la foi. L’ascèse – le jeûne – parcourt les oraisons liturgiques du Carême en arrière-plan, telle une ligne de basse, garante du rythme et de l’harmonie de notre chemin de conversion, balisé par le service du prochain – l’aumône –, qui est retentissement de notre action de grâce – la prière. Voilà pourquoi nous demandons au Seigneur de nous « préparer aux fêtes pascales dans la joie d’un cœur purifié » par le jeûne « de sorte qu’en nous adonnant à une prière plus fervente et à une charité plus active » nous soyons « comblés de la grâce » (1re préface du Carême). En ce Carême d’année jubilaire, soyons tendus vers l’accueil de ce que Dieu nous offre pour nous relever, portés par les expériences vécues au sein de l’association Simon de Cyrène : un art de vivre en des lieux partagés entre personnes valides et handicapées. ■
RkJQdWJsaXNoZXIy NzMzNzY=