MAGNIFICAT HORS-SÉRIE Avent 2025 Du 1er au 25 décembre Le compagnon de L’avent
Grâces soient rendues à Ta gratuite et gracieuse Nativité, ô Fils de l’homme. Assumant notre chair, Tu nous fais don de ta Divinité. Tu es un enfant de Miséricorde né pour nous et non pour Toi-même. Tu as daigné naître à seule fin de nous élever par ton Abaissement et de nous glorifier par ton Humiliation. Vidé de Toi-même, Tu nous as remplis, car Tu as transvasé en l’homme toute la plénitude de ta Divinité. Ainsi soit-il. Bienheureux Guerric d’Igny ! !
É Marie-Laure Martin Saint-Léon R Soyons sans crainte ! Une excellente nouvelle nous est annoncée: «Le Verbe de Dieu, Jésus Christ notre Seigneur, alors qu’il était parfait, s’est fait petit enfant avec l’homme… Poussé par son immense amour pour nous, il s’est fait ce que nous sommes pour que nous devenions ce qu’il est» (Saint Irénée). L’Invisible est venu nous visiter et se rendre visible dans les bras de Marie. Durant ce temps privilégié, hâtons la venue du Christ en nous faisant, comme elle, hôtes de la Parole. Disposons-nous à accueillir Celui qui est détenteur de la promesse de paix. L’espérance à laquelle le temps de l’Avent nous rend plus attentifs, est une force reçue du Christ, qui a aimé les siens jusqu’au bout (Jn 13, 1). Elle nous invite à être porteurs de la Bonne Nouvelle, missionnaires de l’amour de Dieu victorieux du mal, an que le salut apporté par l’enfant de la crèche puisse s’étendre à tous les hommes et que nous formions un seul corps dans le Christ. En cette n d’année jubilaire, laissons-nous guider par la Vierge Marie, elle qui par sa foi et son espérance a rendu possible le mystère de l’Incarnation, et demandons à celle qui a généreusement o ert son «me voici» en participant à l’œuvre du salut, de nous aider à accueillir dans notre cœur la volonté de Dieu – qui est toujours volonté d’amour et de salut – a n d’être chaque jour des artisans de paix. Saint temps de l’Avent et joyeux Noël à tous! ■
2 Petite nouvelle d’Avent 3 Petite nouvelle d’Avent – Je croyais que les chiens étaient interdits, dit la femme. – Le chien est une créature de Dieu, répondit Cardine. Je nis de nettoyer, vous aurez le temps de vous réchau er. Pendant qu’elle s’activait sur le sol avec son balai, la femme avec son chien dans les bras s’avança vers le chœur et s’arrêta devant des branches de sapin qui formaient une voûte au-dessus d’une crèche. Joseph méditait, l’air pensif, devant Marie, couchée sur un lit de paille. La Vierge appuyait son visage dans sa main, le regard ailleurs, concentré sur un mystère, invisible à cette heure. À ses côtés, les bergers agenouillés baissaient la tête. Seul leur chien regardait en direction de la Vierge. – Ce n’est pas ni ! expliqua Cardine, je vais rajouter des branches et puis je mettrai des lumières, j’ai envie que ça brille de mille feux. – C’est beau, Cardine, regardez comme la Vierge voit déjà le Fils qui va naître, dit la femme. – Vous voulez le voir ? Venez ! Ce soir-là Cardine ouvrit une porte pour guider la femme dans une arrière-salle au fond de l’église. Sur une grande table, l’Enfant reposait, éveillé, il montrait le chemin d’une naissance, celle de l’humanité. Les deux femmes le déposèrent près de la Vierge, au cœur de la nuit, dans la crèche illuminée. Paule Amblard Elle attendait dehors sous le porche de l’église. C’était une femme en manteau vert avec des cheveux mouillés qui ruisselaient sur son visage. Elle tenait dans ses bras un petit chien au pelage clair et frisé. Le temps était trempé et le froid de l’hiver était pour cette raison plus vif. À la tombée de la nuit, les quelques passants au-dehors se pressaient de quitter la place en pestant contre les bourrasques qui retournaient leurs parapluies. – Ne restez pas là, entrez ! C’est un temps à ne pas mettre un chien dehors ! Mon nom c’est Cardine, je m’occupe de l’église. À cette heure, je ne vais pas tarder à fermer les portes. Cardine était une femme entre deux âges, de celles qui gardent l’apparence de leur jeunesse. Sa façon de se vêtir n’avait probablement pas beaucoup changé depuis son adolescence, un jean, des tennis, un pull aux bandes de couleur. Sur son visage on voyait pourtant les traces d’une existence tourmentée et solitaire. Elle tenait un balai-brosse couvert d’une serpillière mouillée qui fumait sous le froid. Sans lâcher l’ustensile, elle sortit de sa poche un paquet entamé de cigarettes aplaties, qu’elle fouilla pour en tirer un petit briquet. Après quelques bou ées, elle écrasa le tabac et invita de nouveau la visiteuse à entrer. Histoire vraie Cardine
5 Jésus ne manque pas d’humour. Pour nous inviter à veiller, il prend l’exemple dont il est certain qu’il mobilise toute notre énergie : éviter d’être cambriolé ! Effectivement, nous accordons souvent davantage d’importance à la sauvegarde de nos biens qu’à la sauvegarde de notre âme… Tout de même, n’est-il pas surprenant, voire scandaleux, que le Seigneur se compare à un voleur, animé du désir de nuire à autrui ? Rien de tel, bien sûr, dans la bienveillance divine, mais parfois il est bon pour nous d’être « dépossédé » de quelque chose auquel nous tenons peut-être trop : notre temps, notre disponibilité, notre argent, nos opinions, notre manière de prier… Si le Seigneur nous prend ce à quoi nous sommes fermement agrippés, nous aurons l’impression qu’il nous le vole, mais il suffirait d’être prêt à le lui offrir pour avoir le cœur en paix. Retenons aussi que le voleur agit discrètement, pour ne pas être repéré. Le Seigneur aussi intervient souvent discrètement dans notre vie, en nous laissant le soin de nous rendre attentifs à sa présence. Que cet Avent ouvre un chemin de vigilance et de disponibilité à la rencontre du Seigneur. Christelle Javary 1er dimanche de l’Avent NOVEMBRE DIMANCHE 30 P D Mt 24, 42-43ab.44 Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Sois bénie, Marie, pleine de grâce, Toi qui ravis le cœur de Dieu, Le Puissant t pour toi des merveilles. Que l’univers chante et crie de joie : car le Seigneur vient !
6 7 Veillez en priant Dimanche 30 novembre En ce premier dimanche de l’Avent, pour entrer en silence dans la prière, nous allumons une première bougie et confions à l’Esprit Saint ce temps de l’Avent. Laissons le Seigneur nous visiter dans le quotidien de nos vies. C Encore un peu de temps, le Seigneur sera là… Trouvera-t-il en nous la foi qu’il espère? Si nous avons bâti nos maisons sur le sable Quand il fallait creuser le roc de vérité, Pourrons-nous soutenir l’assaut du torrent? Encore un peu de temps, le Seigneur sera là… Tous nos secrets viendront en pleine lumière. Si nous avons dormi, prisonniers de nos rêves, Quand il fallait veiller, aux heures d’agonie, Pourrons-nous supporter l’éclat de son jour? Encore un peu de temps, le Seigneur sera là… Pour annoncer la paix aux hommes qu’il aime. Si nous avons dressé entre nous des barrières Quand il fallait ouvrir sa porte à l’étranger, Pourrons-nous contempler la face de Dieu? Ou bien l’un des chants proposés aux pages 108 à 112. P Il est étonnant de constater que la liturgie, alors que nous venons de commencer notre marche vers Noël, nous invite déjà à en contempler le but. Deux moments se fondent en un seul : Accueillir l’invitation du Seigneur et se mettre en route pour le rencontrer. Quelle joie quand on m’a dit : « Nous irons à la maison du Seigneur ! » Maintenant notre marche prend n devant tes portes, Jérusalem ! Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait qu’un ! C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur. C’est là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur. C’est là le siège du droit, le siège de la maison de David. Appelez le bonheur sur Jérusalem : « Paix à ceux qui t’aiment ! Que la paix règne dans tes murs le bonheur dans tes palais ! » À cause de mes frères et de mes proches, je dirai : « Paix sur toi ! » À cause de la maison du Seigneur notre Dieu, je désire ton bien. R En ce premier dimanche de l’Avent, nous commençons une nouvelle année liturgique, ce temps privilégié nous invite à un élan joyeux vers le Christ pour parvenir à la vie éternelle. Viens et demeure en nous. Béni sois-tu, Créateur de l’univers, imprègne-nous des eaux vives de la grâce. Béni sois-tu, Maître et Seigneur, répands ta parole en nos cœurs.
9 8 Tradition Dimanche 30 novembre « En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre » Ps 71, 17. L’attente de la naissance de Jésus est palpable au Pérou, alors que les rues, les maisons et les églises se parent d’un esprit festif. Chacun veille à vivre cette période en renforçant l’unité et l’espérance. Les crèches Une autre tradition est ancrée plus profondément dans la culture péruvienne : la création de crèches. Elles représentent non seulement l’histoire biblique, mais évoquent également l’essence de la vie quotidienne péruvienne, avec de nombreux personnages tels des paysans, des artisans et des musiciens traditionnels. La préparation des crèches est une activité qui implique toute la famille, et chaque figure est placée avec soin et signification. Les scènes de la Nativité incluent souvent des éléments naturels, tels que de la mousse et des pierres, pour créer un décor réaliste. Ces petits mondes miniatures deviennent un moyen tangible de se connecter à l’histoire et à la spiritualité de Noël. Alors que le mois de décembre commence, les villes et villages péruviens se transforment en un spectacle de lumière et de couleur. La tradition de l’installation du sapin de Noël est un rituel qui rassemble les familles : elles se réunissent pour parer le sapin de lumières, de boules et de décorations. Ces retrouvailles garantissent des effusions de joie et le partage de souvenirs. Le choix de l’étoile qui couronne l’arbre est un moment singulier, car elle symbolise la lumière qui éclairera le chemin vers Noël. Béni sois-tu, Fils de Dieu, envoie sur nous ton Esprit. Béni sois-tu, Prince de la paix, fais de nous des instruments de douceur. Béni sois-tu, Seigneur, … S P Avec toute l’Église dans l’attente du Seigneur qui vient, prenons le temps de dire : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sancti é, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos o enses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont o ensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen. P : Donne à tes dèles, Dieu tout-puissant, la volonté d’aller par les chemins de la justice à la rencontre de celui qui vient, le Christ, a n qu’ils soient admis à sa droite et méritent d’entrer en possession du royaume des Cieux. Que le Seigneur nous bénisse et nous garde en son amour tout au long de ce temps de l’Avent.
11 10 Veillez en priant Réjouissons-nous car le Seigneur vient ! P La liturgie semble vouloir insister sur le sens de ce temps. L’Avent prépare notre cœur à accueillir le Seigneur qui vient en nous invitant à travailler pour la paix en nous et autour de nous. Demeurons attentifs : Dieu vient nous visiter... Quelle joie quand on m’a dit : « Nous irons à la maison du Seigneur ! » Maintenant notre marche prend n devant tes portes, Jérusalem ! Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait qu’un ! C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur, là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur. C’est là le siège du droit, le siège de la maison de David. Appelez le bonheur sur Jérusalem : « Paix à ceux qui t’aiment ! Que la paix règne dans tes murs, le bonheur dans tes palais ! » À cause de mes frères et de mes proches, je dirai : « Paix sur toi ! » À cause de la maison du Seigneur notre Dieu, je désire ton bien. I Nous t’en prions, Lumière et Splendeur du Père, montre-nous le chemin qui mène à ta demeure. Nous commençons ce temps de l’Avent avec le livre d’Isaïe qui nous décrit le malheur sans nom du peuple d’Israël qui a perdu sa terre (promesse de Dieu), son roi (don de Dieu) et le Temple (où Dieu était présent). Le peuple se trouve alors orphelin, déboussolé et menacé de disparition. C’est dans ce contexte qu’Isaïe, dès le début de son livre, annonce la venue d’un Germe, d’une pousse qui grandira sur l’arbre de Jessé, père du roi David… en d’autres termes, au milieu d’une catastrophe sans précédent, Isaïe annonce la venue du Messie qui sauvera Israël! C’est pourquoi durant ce temps privilégié notre attente a précisément comme but de nous préparer à accueillir le Messie. Et même si le monde peut sembler ne présenter que peu de signes d’espérance, la liturgie nous invite à tourner les yeux vers Celui qui vient nous sauver. Si la figure du messie n’était pas encore clairement établie chez les juifs, pour nous elle est dévoilée : il s’agit de Jésus, mort et ressuscité pour nous sauver de la désespérance, de la mort et du péché. Préparons-nous fidèlement à sa venue; alors nous serons inscrits dans la Jérusalem céleste pour y vivre éternellement. P. François Labadens P D Is 4, 2-3 Ce jour-là, le Germe que fera grandir le Seigneur sera l’honneur et la gloire des rescapés d’Israël, le Fruit de la terre sera leur erté et leur splendeur. Alors, ceux qui seront restés dans Sion, les survivants de Jérusalem, seront appelés saints : tous seront inscrits à Jérusalem pour y vivre. 1re semaine de l’Avent DÉCEMBRE LUNDI 1er
13 12 Lundi 1er décembre Au seuil de l’Avent, Dieu parle. Plus précisément, le Fils parle à son Père: comme pour nous manifester le surgissement de la parole divine au cœur du bruissement de nos paroles quotidiennes. Voici que les quelques jours qui nous préparent à Noël nous offrent justement l’occasion d’écouter la parole de Dieu, qui voudrait prendre chair dans notre existence. Ce que Jésus a dit à son Père, notre Père, je peux le redire à mon tour, à la première personne, unissant ma prière à la sienne. Invoquer le nom de Dieu, « Père, Seigneur », c’est déjà s’essayer à prendre la parole face à lui, avec lui. Apprendre à dialoguer avec Dieu est un chemin que le Christ nous ouvre. Or, nul n’est sage et savant en un instant. De même, c’est patiemment que nous apprenons à nous reconnaître humble et petit ; la louange en est peut-être un premier pas. « Père, je proclame ta louange. » Oui, il s’agit de parler à Dieu, parce que justement le Verbe est parole vivante. Et chacune de nos prières a cette capacité de donner vie à la Parole. Notre Père, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Père, que veux-tu de moi? S. Jean-Thomas P D Lc 10, 21-22 Jésus dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » 1re semaine de l’Avent DÉCEMBRE MARDI 2 Lumière du monde, viens sauver ton peuple. Vivi e ceux qui n’ont plus d’espérance. Visite ceux que la maladie, la vieillesse isolent. Forti e en nos cœurs l’espérance du salut. Aplanis les chemins de la réconciliation. Soutiens la volonté des catéchumènes. Répands la rosée de ton amour sur les âmes des défunts. Avec con ance, disons : Notre Père… Chantons la louange de notre Seigneur, en attendant sans faiblir sa venue. L’ Ouverte depuis Noël dernier, l’année jubilaire va se clore le 6 janvier prochain, en la fête de l’Épiphanie. Elle aura été pour beaucoup l’occasion de redécouvrir la joie de l’Évangile, de se replonger dans la miséricorde du Père, de se renouveler dans l’Esprit, de vivre la démarche jubilaire et de se remettre en route. Alors que l’Avent débute, demeurons encore dans l’esprit du jubilé , restons des pèlerins d’espérance en partageant l’attente des patriarches et en suivant leurs traces jusqu’à celui qui viendra combler leurs désirs, le Christ.
14 15 Veillez en priant Mardi 2 décembre Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! P Le projet bienveillant de Dieu pour l’humanité traverse toute la Bible. Ce psaume rappelle la promesse divine. Il affirme que la paix viendra, Dieu l’accomplit par la venue du Messie. Comment pourrions-nous faire nôtre le projet divin ? En nous laissant guider par l’Esprit et en cherchant à faire fleurir la justice ? Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce ls de roi ta justice. Qu’il gouverne ton peuple avec justice, qu’il fasse droit aux malheureux! En ces jours-là, eurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des lunes! Qu’il domine de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu’au bout de la terre! Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie. Que son nom dure toujours; sous le soleil, que subsiste son nom! En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre; que tous les pays le disent bienheureux! Ps 71, 1-2.7-8.12-13.17 D ’ Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu in niment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Saint Jean-Marie Vianney VIVRE L’AVENT La liturgie nous o re plusieurs semaines pour que nous contemplions toutes les merveilles que Dieu fait dans nos vies. Dès maintenant, à l’image de Marie, ajustons-nous humbles et con ants à la volonté divine. Par ton Esprit, Seigneur Jésus, révèle-nous le Père. Apprends-nous à garder ta parole et à aimer nos frères. O Our des Chaldéens: «berceau du patriarche Abraham», lit-on dans les atlas. C’est tout autant le berceau de notre foi et le point de départ de notre pèlerinage. De cette ville prospère du sud de la Mésopotamie, sise sur l’une des branches de l’Euphrate, siège d’une brillante civilisation, Dieu fait sortir Abram et le conduit, non selon la sagesse des hommes, mais par la promesse de sa parole, celle de voir une descendance aussi nombreuse que les étoiles, qui grâce à la naissance de Jésus pourra s’accomplir pleinement.
Date 17 16 La formule le Seigneur a parlé, appelée « formule d’oracle », signifie que Dieu s’engage dans la parole qui vient d’être dite. Et lorsque le Seigneur promet, il réalise sa promesse. Voilà pourquoi nous pouvons nous attacher à lui, même si nous ne comprenons pas tout ce qu’il réalise dans nos vies et dans le monde. Nous sommes, nous aussi, invités à dire comme Isaïe : Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés. À chacun de nous de chercher à voir comment le Seigneur l’a peutêtre déjà sauvé d’un péril, d’une souffrance, d’une désespérance, d’une difficulté à aimer ou à se laisser aimer… Plus nous remarquons l’action divine dans nos vies, plus notre confiance grandit. Durant encore un mois nous célébrons le Jubilé de l’espérance. Or, l’espérance est cette ancre plantée dans le ciel, cette certitude que sera manifestée la victoire de Dieu sur toute chose. Désirons alors vivre dès aujourd’hui de la joie de ce salut qui nous est donné « en espérance ». F.L. P D Is 25, 8b.9ab Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il e acera l’humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé. Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions. » Saint François-Xavier DÉCEMBRE MERCREDI 3 Voici le Royaume, il s’approche, il est là. Réveillons-nous ! P Dans l’Église primitive, les néophytes remontant de la cuve baptismale chantaient ce psaume pendant la procession qui les conduisait à l’église où ils recevaient le sacrement de la confirmation et prenaient part pour la première fois au sacrifice eucharistique. Nous pouvons lire ce psaume et rendre grâce pour la vie divine qui nous est donnée. Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. Veillez en priant
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En route vers Noël ! En cette année jubilaire, le temps de l’Avent inaugure une nouvelle année liturgique et oriente notre regard vers la fête de Noël. MAGNIFICAT a conçu un compagnon de l’Avent pour nourrir notre espérance et préparer Noël dans la prière à l’écoute de la parole de Dieu. Chaque jour de la semaine: • une parole de la liturgie commentée par des auteurs qui nous éveillent à son actualité dans nos vies, • un temps de prière à vivre seul ou en famille, • un mot de l’Écriture expliqué. Chaque dimanche: • une petite nouvelle, ouverture poétique sur le temps de l’Avent et de Noël, • une tradition de l’Avent vécue en Amérique latine. Une méditation et un commentaire de Noël de Monseigneur Dominique Lebrun. Hors-série N° 95 4,90€
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