Compagnon de l'Espérance
4 Faiblesse et puissance de Dieu La souffrance, en effet, est toujours une épreuve – parfois une épreuve assez dure – à laquelle l’humanité est soumise. Ceux qui communient aux souffrances du Christ ont devant les yeux le mystère pascal de la croix et de la résurrection, dans lequel le Christ descend, dans une première phase, jusqu’aux extrêmes limites de la faiblesse et de l’impuissance humaines : il meurt cloué sur la croix.Mais si enmême temps dans cette faiblesse s’accomplit son élévation, confirmée par la force de la résurrection, cela signifie que les faiblesses de toutes les souffrances humaines peuvent être pénétrées de la puissance de Dieu qui s’est manifestée dans la croix du Christ. Selon cette conception, souffrir signifie devenir particulièrement réceptif, particulièrement ouvert à l’action des forces salvifiques de Dieu offertes à l’humanité dans le Christ. En lui, Dieu a confirmé qu’il veut agir spécialement au moyen de cette souffrance que sont en eux-mêmes la faiblesse et le dépouillement de l’homme, et que c’est précisément dans cette faiblesse et dans ce dépouillement qu’il veut manifester sa puissance. Ainsi peut s’expliquer également la recommandation de la première lettre de Pierre : Si c’est comme chrétien [que l’un de vous souffre], qu’il n’ait pas honte, qu’il glorifie Dieu de porter ce nom [1 P 4, 16]. St Jean-Paul II
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