Femmes dans la Bible
Lorsqu’on le détache de son sens filial, de son lien avec le Créateur, le corps se rebelle contre l’homme, il perd sa capacité de faire transparaître la communion et devient le terrain de l’appro- priation de l’autre. N’est-ce pas là le drame de la sexualité, qui demeure aujourd’hui renfermée dans le cercle restreint de son corps et dans l’émotivité, mais qui en réalité ne peut s’accom- plir que dans l’appel à quelque chose de plus grand ? À ce pro- pos, Jean-Paul II parlait de l’hu- milité du corps. Un personnage de Claudel dit à son bien-aimé : « De cette promesse que mon corps t’a faite je suis impuis- sante à m’acquitter », et se voit répondre : le corps « se dissout mais la promesse qu’il m’a faite ne se dissout pas » ( Le Soulier de satin, jour III, scène XIII). La force de cette promesse explique que la Chute n’est pas la dernière parole sur le corps dans l’histoire du salut. Dieu offre à l’homme également un chemin de rédemp- tion du corps, dont le langage est préservé dans la famille. Si, après la Chute, Ève reçoit ce nom, Mère des vivants, cela témoigne que la force du péché ne réussit pas à effacer le langage originel du corps, la bénédiction de vie que Dieu continue d’offrir quand l’homme et la femme s’unissent en une seule chair. Discours du 13 mai 2011. L a parole des papes B enoît XVI 15
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