JMJ_Lisbonne

362 qui se passent dans l’âme : d’une part l’expérience de l’amour de Dieu reçu gratuitement, vécu, accueilli ; et d’autre part, l’engagement de notre volonté, la remise de notre vie entre les mains du Seigneur : « Seigneur, je sais que tu m’aimes et, rempli de cet amour, je te donne ma vie pour que tu la conduises ! » Il s’agit donc à la fois d’une « passivité » parce que l’amour de Dieu est premier, mais aussi d’une réalité de l’engagement, d’un Oui donné. À l’exemple de la Vierge Marie. Il s’agit de s’ouvrir véritablement au travail du SaintEsprit. Or l’Esprit Saint est encore trop souvent « ce grand inconnu » (Joseph Ratzinger), « la personne oubliée de la Trinité » (Yves Congar), et nous avons du mal à laisser agir sa puissance, nous ne croyons pas assez que « le but de la vie chrétienne est l’acquisition du Saint-Esprit » (saint Séraphin de Sarov). Le Saint-Esprit est vraiment l’initiateur, le guide et la force dynamique qui fait avancer la diffusion de l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre ». Sans lui, nos œuvres risquent d’être des œuvres pour Dieu et non pas les œuvres de Dieu. Le fruit qui impressionne le plus ceux qui reçoivent le baptême dans l’Esprit Saint est d’abord l’effet sanctifiant : une profonde intimité avec Dieu, la présence agissante du Saint-Esprit et l’actualité du mystère pascal. Elles découvrent une nouvelle soif de la prière, des Écritures et des sacrements, et une joie à louer Dieu. On assiste aussi à la réémergence de certains dons que nous trouvons dans le récit de Pentecôte et dans les descriptions que Paul donne des premières communautés chrétiennes : le chant en langues, les prophéties, la guérison, etc., et un zèle renouvelé à rendre témoignage au Christ. Le plus important est d’expérimenter ce que Paul décrit en Romains 5, 5 : « l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint. »

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