La divine bibliothèque

La divine bibliothèque 16 fallacieuses qui tentent de canaliser mes préférences ou de déter- miner mes choix, et encore moins d’influencer mes jugements ou évaluations. Ma contribution mensuelle avec Magnificat m’a également permis d’être « libre » dans son sens beaucoup plus profond et entier. Les ouvrages sur lesquels j’ai écrit ont été des jalons qui m’ont permis de marcher vers la vérité, de l’explorer et d’entrer dans ses méandres, de m’y fondre joyeuse- ment à travers l’expression littéraire d’écrivains les plus variés. Certains sont élevés au rang de classiques, d’autres sont plei- nement contemporains. Certains sont des maîtres reconnus, d’autres sont des écrivains opaques relégués dans les greniers de l’incurie. Certains sont lus mille fois, relus et médités parce qu’ils font partie de mes favoris, d’autres ne sont jamais consul- tés jusqu’à ce que je me décide à les incorporer dans ce recueil pour partager ma découverte avec les lecteurs de la revue. J’ai toujours aimé agir comme un mercédaire * au profit d’auteurs et d’œuvres condamnés à l’oubli, et en cette occasion, je n’ai pas non plus échappé à cette tentation. Pour finir, j’ai découvert que les titres que je glosais chaque mois pour les lecteurs de Magnificat avaient quelque chose d’une radiographie spirituelle. On y retrouvait inévitablement mes auteurs de prédilection (les plus récurrents étant les favo- ris), mais aussi des auteurs vivants qui osent défier la détermina- tion de notre époque à vouloir tuer l’esprit. Les œuvres les plus populaires et les plus appréciées y étaient rassemblées (parfois * [NdT] Mercédaire : religieux de l’ordre de la Merci, fondé en 1218 en Catalogne par le Français saint Pierre Nolasque pour racheter les chrétiens captifs des pirates maures et réduits en esclavage. Les Mercédaires jouèrent un rôle assez important dans l’évangélisation du Nouveau Monde.

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