Livret_Pape_2023

Mardi 3, méditation 129 M É D I T A T I O N D U J O U R Le Seigneur de l’univers Quelques jours avant sa mort, saint François Jacquard retranscrit l’un des interrogatoires qu’il a subis de la part d’un mandarin. « Quel profit peut t’apporter cette religion [catholique] ? Quand tu seras mort pour l’avoir observée, quel avantage en retireras-tu ? – Quand on meurt pour la religion, on est assuré d’aller au ciel ; si donc le roi veut que j’aille promptement jouir de la gloire, il n’a qu’à me faire trancher la tête… – Certes, ton aveuglement est toujours bien profond ! – Je ne suis pas dans l’aveuglement et le grandmandarin me permettra de lui faire observer que j’estime et je professe une religion qui est conforme à la droite raison. – En quoi est-elle conforme à la raison? – La religion enseigne qu’il faut adorer le créateur du ciel, de la terre et de toutes choses. Or cela est conforme à la raison, car ce n’est pas par eux-mêmes que le ciel, la terre et tous les êtres que nous voyons existent : il y a un être tout-puissant qui les a créés, comme une maison suppose l’existence des ouvriers qui l’ont construite, de même le ciel et la terre supposent un souverain seigneur qui en est l’architecte et le maître ; or, c’est ce seigneur que je me fais gloire d’adorer. » Saint François Jacquard Saint François Jacquard termine ses études de théologie au séminaire des Missions étrangères de Paris où il est ordonné prêtre en 1823. Après le décret de persécution générale du roi Minh Mang en Cochinchine, en 1833, il est retenu prisonnier pendant deux ans, puis torturé et exécuté en 1838.

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