MISSEL2023

51 La grande lumière (Is 9, 1 ; 1re lect. de la nuit de Noël), disparue du ciel de Bethléem, a interrogé de lointains mages observateurs d’étoiles. Sans aucun autre signe que celui d’une étoile, ils ont compris que quelque chose de divin venait de se produire. Et ils sont partis. En quête de ce divin qu’ils ont finalement découvert dans un endroit insolite, une crèche, et ont honoré de leurs présents. Épiphanie silencieuse. Acte de foi silencieux. Les mages ont adoré l’enfant, se prosternant devant le Dieu qu’ils ont reconnu. Le cycle de Noël s’achève sur le bord du Jourdain où Jésus, méconnu de tous, s’approche de Jean pour être baptisé. La sobriété de Matthieu, dont nous lisons l’Évangile en cette année A, confirme la « simplicité » de l’événement, tout autant que l’inouï de la révélation concernant Jésus : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. » Jésus pourra dès lors annoncer la Bonne Nouvelle : Dieu tient sa promesse. Mais tout n’est pas encore accompli. La joie profonde que soulève la révélation de Dieu est déjà lestée par la croix qu’annonce l’évangile de la Sainte Famille. Dès son plus jeune âge, Jésus voit se former au-dessus de lui une sourde menace de mort portée par tous ceux qui veulent imposer leur pouvoir et faire taire toute annonce de libération. Le cycle de Noël nous ouvre au mystère de la vie donnée jusqu’au bout du Verbe fait chair, source de la joie qui habille nos cœurs et nos maisons de leurs parures de fête.

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