Neuf jours avec saint Joseph

A yez pitié de moi, Patriarche ! Mon cœur s’emplit de piété quand je pense qu’à toutes mes heures d’amertume vous êtes là ! J’aime, de vous, jusqu’aux images les plus banales, jusqu’aux statues bariolées qui se dressent sur l’autel villageois, qui vous représentent avec une équerre, un bâton ou une règle à la main. Votre humilité me remue comme le vent la profondeur de l’eau. Mais parlez-moi autrement que par ce mystérieux silence ! Montrez-vous à moi dans cette œuvre autrement que par des figures de plâtre ou de papier ! Il faut que vous viviez en vérité dans mon cœur : sinon, je désespérerai. Ah ! Il me faut redescendre dans mon cœur. Francis Jammes

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