PRENDS_MON_AME_Flip

Remuante et fière… Je suis obligée de corriger ce pauvre bébé qui se met dans des états à faire pitié quand les choses ne vont pas à son idée [écrit encore Zélie à propos de Thérèse], elle se roule par terre comme une désespérée croyant que tout est perdu, il y a des moments où c’est plus fort qu’elle, elle en est suffoquée. » Vous voyez, ma Mère, combien j’étais loin d’être une petite fille sans défauts ! On ne pouvait même pas dire de moi que j’étais sage quand je dormais, car la nuit j’étais encore plus remuante que le jour. Il est un autre défaut que j’avais [étant éveillée] et dont Maman ne parle pas dans ses lettres, c’était un grand amour-propre. Un jour, Maman me dit : « Ma petite Thérèse, si tu veux baiser la terre, je vais te donner un sou. » Un sou, c’était pour moi toute une richesse cependant, ma fierté se révolta à la pensée de baiser la terre, me tenant bien droite je dis à Maman : « Oh ! non ma petite Mère, j’aime mieux ne pas avoir de sou ! » Au début de cet extrait, Thérèse cite une lettre de sa mère, Zélie, à sa sœur Pauline, datée du 5 décembre 1875. Thérèse a alors bientôt 3 ans. « Thérèse chérie Manuscrit A 17

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