SPLENDEURS-DE-LAMOUR

Chapitre 1 Paul de Tarse, l’auteur de l’hymne à l’Amour Paul1 est né au tout début de notre ère, cinq à dix ans après Jésus de Nazareth, à Tarse la capitale de la province romaine de Cilicie (aujourd’hui sur les rives méditerranéennes de la Turquie), un haut lieu de la civilisation hellénistique. En Judée, Hérode le Grand vient de mourir. À Rome, Auguste est encore empereur pour quelques années. Le père de Paul est un Juif pharisien zélé, probablement un notable. Tisserand aisé ayant acquis la citoyenneté romaine, il a transmis à son fils, avec l’attachement à la fidèle observance de la Torah, une certaine estime pour la civilisation romaine (voir Rm 13, 1-7). Paul a appris à parler couramment le grec, l’hébreu et l’araméen, et sans doute le latin. Ses lettres, aussi dénommées « épîtres », seront pensées et écrites (ou plus exactement dictées) dans un grec2 de bonne facture. Son nom sémite est Saül. Plus tard, il adoptera aussi le nom romain Paulus, Paul. Saül persécuteur Vers 20-25 ans, non loin des dates présumées de la vie publique de Jésus, Saül part à Jérusalem se mettre à l’école du pharisien Gamaliel, un des maîtres les plus réputés de l’époque. Il est initié par lui aux méthodes d’expression et d’interprétation de l’Écriture, et devient lui-même un notable pharisien. Quelques années après la crucifixion de Jésus et la Pentecôte (qui ont pu avoir lieu en 30 ou en 33), la prédication des apôtres s’étant développée avec un succès certain, Saül se radicalise et, contrairement à son maître Gamaliel (Ac 5, 34-39), il devient un persécuteur acharné des premiers chrétiens.

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