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3 2 Co 4, 17-18. L’humanité n’a-t-elle donc pas assez fait l’expérience du malheur ? Faudra-t-il qu’elle soit encore submergée dans le sang et la folie ? Faudra-t-il qu’elle touche le fond du désespoir pour lever de nouveau les yeux sur la croix ? Alors les renoncements chrétiens ne lui paraîtront plus injustifiés. Elle cherchera avant tout le royaume de Dieu. Et peut-être, par surcroît, fleurira quelque nouvel ordre temporel chrétien, quelque nouvelle chrétienté. La croix est plus un mystère de lumière qu’un mystère de souffrance. La souffrance n’est pas foncière, elle passera. La lumière est cachée dessous : par moments, elle traverse le voile de la douleur et irradie au dehors. La lumière est foncière, elle durera toujours. Mais, en passant par la souffrance, elle se sera revêtue d’une étrange beauté, assumant en sa splendeur ce qu’il y a de dignité et de noblesse dans l’aventure de notre terre et nos destinées humaines. « Le fardeau léger de notre affection du moment présent produit pour nous, d’une manière et pour une fin qui dépasse toutes mesures, un poids éternel de gloire 3. » 19

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