SeptDernieresParolesChristCroix

conclut là. Ces psaumes, qui anticipent de manière prophétique les dernières paroles du Christ ou le déroulé de sa Passion, nous donnent ainsi d'achever notre contemplation par les mots mêmes avec lesquels Jésus priait. Sans doute cette méditation, notamment par la musique et les œuvres d’art ( je pense ici au Christ de Grünewald auquel le cardinal Journet attachait une grande importance), contient-elle une certaine violence qui vient nous déloger de notre confort. Mais est-il possible de méditer sur la Passion sans souffrir intérieurement, ne serait-ce qu’un peu ? C’est bien peu de chose comparé à ce que nous contemplons. Dès les premières mesures des Sept dernières paroles du Christ en croix d’Haydn, il est impossible de ne pas être saisi par le drame qui se joue. Drame cosmique dont la force universelle de la musique souligne la puissance. C’est ce qui m’est arrivé à Rome un 14 septembre, jour où l’Église fête la Croix glorieuse. À l’invitation de Peter Bahou, un ami palestinien catholique vivant aux États-Unis, j’écoutais les archets du Philharmonique de Vienne résonner sous les voûtes de Saint-Paulhors-les-Murs. Au cours de cette heure de musique priante, ce livre est né. J’aurais aimé entendre cette musique, comme vous allez le faire maintenant, accompagnée de magnifiques œuvres d’art et portée par une profonde méditation. Voilà l’expérience spirituelle que vous propose cet ouvrage. Bonne méditation ! Romain Lizé 10

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