Theo4

1. Irénée, vous habitez Lugdunum1 et vous avez échappé aux arrestations qui ont frappé la communauté des chrétiens cet été de l'an 177. Acceptez-vous de nous en parler ? Je ne sais pas si j’arriverais à vous décrire les persécutions ! Elles ont été si violentes : l’ennemi nous a frappés de toutes ses forces. Je pense même qu’il vaut mieux que je ne vous donne pas trop de détails. Vous seriez horrifiés ! Mais nous savions que la grâce de Dieu nous soutenait et que si nous étions morts, nous serions allés rejoindre le Christ. Cela a été notre force ! 2. L’évêque Pothin et la jeune Blandine font partie des victimes. Pouvez-vous nous raconter ce qu’ils ont vécu ? Leur exemple est édifiant. Ils ont supporté tous les coups de la populace déchaînée. Puis, ils ont été amenés sur la place publique. Là, ils ont été interrogés par les magistrats de la ville : ils n’ont jamais renoncé à affirmer leur foi. On les a alors enfermés en prison, où Pothin est mort. 3. Et Blandine ? Blandine a été remarquable. Au cirque et en prison, elle était emplie d’une telle force qu’elle a fini par lasser ses bourreaux. Ils ont pourtant avoué qu’ils se relayaient du matin jusqu’au soir pour la torturer par tous les moyens et qu’une seule de leurs tortures aurait suffi pour lui enlever la vie ! Il suffisait à Blandine de répéter « Je suis chrétienne et, chez nous, il ne se fait point de mal » pour devenir insensible aux tortures. 4. Elle a pourtant ni par mourir ? Oui, mais dans des souffrances telles que je ne vous les raconterai pas. Sachez seulement qu'elle n’a jamais cessé de prier et de redonner du courage à ses frères et sœurs qui étaient auprès d’elle. Que ce soit face aux fauves, au taureau ou lorsqu’elle subissait les coups du bourreau, elle affirmait sa foi en Jésus d’une voix forte. Il nous reste à être ses dignes héritiers ! Note de la rédaction : cette interview, fictive, est constituée d’extraits de la Lettre des Églises de Lyon et de Vienne aux Églises d’Asie et de Phrygie, écrite par un témoin oculaire. Saint Irénée mourut lui aussi martyr, vers l’an 200. Sain Iréné 2 évêqu d Lyo racont saint Blandin L’interview de Équipez- vous ! Demande à tes parents un grand plat. Il sera disposé au centre de la table. Et tout le monde pourra y piocher, avec les mains (si tes parents sont d'accord) ou avec une cuillère, comme le faisaient les Romains ! Prévois des gobelets pour la boisson (jus de pomme, de raisin…). Amusez-vous ! Pour animer la soirée, vous pouvez préparer quelques activités : • la lecture à voix haute d’un livre sur Rome, • la récitation d’un poème que vous connaissez, • des acrobaties comme aimaient s’en divertir les Romains, friands de spectacles : sauts, équilibres, contorsions, combats de gladiateurs… Costumezvous ! Comme tu le sais sans doute, les Romains portaient une tunique et, par-dessus, les citoyens drapaient une toge qu’ils rejetaient sur l’épaule. Tu peux voir avec tes parents si, le temps d’une soirée, quelques draps blancs ou de couleur pourraient vous déguiser en honorables Romains ! Ce soir, en famille, vous remontez le temps, direction l’Antiquité ! Avec tes frères et sœurs et avec tes parents, piochez des idées ci-dessous pour passer un bon moment : à vous la soirée romaine ! L’Atelier Dégustez ! Voici quelques repères et idées pour organiser le menu de la cena (dîner). 1. Gustatio (l’entrée) pour calmer la faim et exciter l’appétit : salade de lentilles aux artichauts. 2. Cena, organisée autour d’une ou plusieurs pièces de viande : poulet au miel ou jambon en croûte. 3. Secundae mensae (le dessert) : patina de poires aux épices. 4. Potio (le moment où l’on boit) : jus de raisin. Par Domitille Storelli Décorez ! Pour être bien dans l’ambiance, et pour faire comme les Romains qui prenaient leurs repas allongés sur des banquettes, prévois : • un beau tapis, • de petits guéridons ou tables d’appoint (une table de nuit ?), • une table basse qui servira de buffet, • 3 canapés ou grands fauteuils (ou des coussins) recouverts d’étoffe, placés le long de trois des côtés de la table basse (le 4e côté est réservé au service !). Pense à décorer la pièce dès le matin, afin d’avoir le temps ensuite de préparer le repas. Par Anne-Sophie Chauvet Le savais-tu ? Les Romains aimaient les plats épicés et les plantes aromatiques. Le poivre en particulier était très employé. Le miel, qui remplace le sucre, était un aliment de base. / N°4 35 N°4 / 34 1. Nom de Lyon, à l’époque.

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