Tout est bon dans les mains de ce seul puissant : seul Dieu ! Bienheureuse Pauline La jeunesse de Pauline Jaricot témoigne d’une foi ardente. Née dans un milieu très pieux, son père se rendait chaquematin à la messe de quatre heures. Elle s’est d’abord longtemps laissée prendre par les vanités dumonde. Elle se juge d’ailleurs très sévèrement dans ses écrits lorsqu’elle repense à sa jeunesse. Bien sûr, l’époque est alors à la démesure en tout. Les croyants n’échappent pas à cette tendance de tout exagérer, mais Pauline nous touche malgré tout dans sa quête de radicalité. La conversion qu’elle vit à l’âge de 17 ans et qui la change pour toujours, la rend proche des martyrs lyonnais de 177, de sainte Blandine en particulier. Elle sent, elle ressent cet appel qui la brûle intensément. Ainsi, après avoir entendu un sermon sur la vanité, Pauline va effectivement marcher à la suite des martyrs, sans se lasser et sans se refroidir. Sonmartyre au long cours, loin de lamort brutale dans les arènes, ressemble au témoignage auquel tous les catholiques sont appelés. Il s’agit d’un renoncement progressif à soi, d’une dépossession de soi pour se donner à Dieu et aux autres. Tel est le premier enseignement notable de Pauline qui nous invite à un cheminement exigeant à la suite du Christ en oubliant petit confort et certitudes, pour le service du Seigneur et du frère, en toutes choses, tous les jours ! ◆ Mgr Georges Colomb 7
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