– 10 – L’espérance se fonde sur l’amour Dès le premier numéro de la bulle d’indiction du jubilé, Spes non confundit, le pape affirme : « Tout le monde espère. » Reprenant saint Paul, il poursuit : « Nous voici en paix », et pourtant, tant d’épreuves semblent contredire l’espérance chrétienne dans notre monde. C’est d’ailleurs l’expérience que font de nombreuses personnes cérébro-lésées accueillies dans les maisons Simon de Cyrène. Comment espérer quand un accident de la route t’a fauché dans la fleur de l’âge ? Comment espérer quand une lésion de naissance te cloue dans un fauteuil, te rendant dépendant pour tout ? Autant de désespoirs qu’il s’agit de pouvoir entendre. Ne serait-ce pas une des premières grâces du jubilé que de pouvoir accueillir le cri de ceux qui souffrent ? C’est en tout cas ce à quoi nous appelle le pape et ce qui tisse le quotidien de nos vies partagées à Simon de Cyrène. Et on ne peut que le vérifier avec le constat du pape : « L’espérance, en effet, naît de l’amour et se fonde sur l’amour qui jaillit du Cœur de Jésus » (SNC 3). C’est bien dans l’amour partagé dans la simplicité de la vie quotidienne que peut renaître l’espérance. Pourquoi ? Parce qu’au fil des jours chacun – qu’il soit handicapé ou assistant de vie – découvre qu’il est aimé tel qu’il est. L’accident, le handicap peut nous avoir fermé tout horizon. L’amour simple, partagé simplement, permet de retrouver confiance en soi et en l’autre. La confiance nous permet de retrouver notre dignité et la dignité, l’espérance. Même si tous ne sont pas chrétiens, nous ne pouvons être que persuadés que l’amour partagé qui restaure, relève et remet en route est un don de Dieu « qui a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3, 16). PÈLERIN D’ESPÉRANCE AVEC L’ASSOCIATION SIMON DE CYRÈNE
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