Contempler-lHistoire-sainte

8 9 d’historienne de l’art et son élévation spirituelle, mois après mois, ont créé une grande fresque sacrée qui nous entraîne au long d’un véritable parcours de Tradition – historique, artistique et théologique. L’itinéraire de ce parcours – celui de l’histoire du Salut – est merveilleusement mis en valeur dans le présent ouvrage, grâce à Sophie, mais aussi à sa sœur, Delphine, elle aussi contributrice de longue date aux cahiers de commentaires d’œuvres d’art de la revue Magnificat. Je vous laisse vous y engager et y progresser de découvertes en découvertes. Cependant, permettezmoi un dernier mot pour relever combien heureusement ce beau livre fait mémoire de nos pères dans la foi – artistes, théologiens, saints, poètes et liturges des siècles passés. À ce titre, il constitue une tentative réussie d’appeler à notre prière en Liturgie non seulement tous les vivants de la Terre, mais encore la communion de tous les vivants au Paradis. Pierre-Marie Varennes Directeur de la rédaction de Magnificat Àl’orée des années 1990, je conçus – avec sœur Isabelle-Marie Brault – le projet du magazine liturgique Magnificat pour répondre au vœu du concile Vatican II : que la Liturgie des heures soit « adaptée aux nécessités d’une prière vivante et personnelle des laïcs » et ce, en inspirant et valorisant aussi les dimensions matrimoniales, familiales, sociales et professionnelles de leurs vies. Ce projet reçut aussitôt l’appui enthousiaste du CNPL (Centre National de Pastorale Liturgique), de la Congrégation romaine pour le Culte divin, et les encouragements chaleureusement réitérés du pape Jean-Paul II. Ainsi, dans l’esprit du « mouvement liturgique » et de son option pastorale fondamentale, Magnificat a repris le meilleur de la réforme liturgique née du concile, afin que, grâce à la liturgie des Heures, le culte divin exprimé par le sacrifice eucharistique rejaillisse et se prolonge dans chaque heure de la vie des fidèles. De surcroît, je souhaitais que Magnificat fût manifestement relié à la grande tradition liturgique de l’Église depuis son origine ; et encore que ses usagers aient le privilège de « prier sur de la beauté ». « Sans beauté, il ne peut y avoir de sacré », se plaisait à dire le pape Benoît XVI. Ces deux buts furent recherchés et atteints par une maquette très classique reprenant le meilleur de l’art typographique des siècles passés, et par l’entremise de l’art chrétien qui dès le premier numéro se vit consacrer la couverture et un cahier spécial de huit pages en couleurs. Au lancement de Magnificat, en 1992, j’ai confié la responsabilité de ce cahier à Éliane Gondinet-Wallstein, alors directrice de la prestigieuse collection « Un certain regard » aux éditions Mame. Puis, quand Éliane dut cesser sa collaboration, je la confiai en 2012 à Sophie Mouquin, alors directrice des études à l’École du Louvre. Depuis ce moment, sa compétence Préface

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