50 LE TEMPS DE NOËL Le temps de la manifestation LE TEMPS DE NOËL NE SE CONCENTRE PAS SUR LA FÊTE DE NOËL, même si cette fête en est le point de départ. Ce cycle de quelques semaines va crescendo, de manifestation en manifestation, d’épiphanie en épiphanie, de l’enfant nouveauné à l’homme sur qui repose l’Esprit de Dieu. La liturgie déploie devant nous une grande fresque des épiphanies du Nouveau Testament qui, loin des théophanies retentissantes de l’Ancien Testament, adviennent de manière assez confidentielle. Un instant, mettons de côté les sapins lumineux, les friandises et les papiers cadeaux pour mieux comprendre ce que la liturgie nous donne de célébrer. À Noël, Dieu, en Jésus, se fait homme. Bouleversante réalité qui soustend une réalité tout aussi incroyable : « En naissant [Dieu] nous fait naître à la vie divine », selon les mots de la prière après la communion du jour de Noël. Dieu se manifeste au monde sous les traits d’un enfant, né d’une femme pauvre. Mais le ciel s’ouvre pour attester que l’enfant « est le Christ, le Seigneur » (Lc 2, 11 ; Év. de la nuit de Noël). Cette désignation est le sceau initial du Père sur son Fils bienaimé. La liturgie nous fait avancer sur un chemin de foi où, toujours, nous devons réapprendre à côtoyer le mystère d’un Dieu qui déroute nos attentes et nos illusions. Une étoile (Is 9, 1; messe de la nuit de Noël), qui les guidera jusqu’à Bethléem, a interrogé de lointains mages. Ils ont compris que quelque chose de
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