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51 divin venait de se produire. Et ils sont partis, en quête de ce divin qu’ils ont finalement découvert dans un endroit insolite, et qu’ils ont honoré de leurs présents. Épiphanie silencieuse. Acte de foi silencieux. Les mages ont adoré l’enfant, se prosternant devant le Dieu qu’ils ont reconnu. La troisième épiphanie de Dieu a lieu dans le Temple de Jérusalem, où Syméon et Anne reconnaissent dans la simple présence de Jésus enfant la présence de Dieu. L’attente et la prière ont pétri leur âme d’une sensibilité particulière qui leur permet de voir Dieu sous le plus improbable des manteaux, celui d’un enfant. À Syméon, Dieu révèle le but de sa mission terrestre : « provoque[r] la chute et le relèvement de beaucoup » (Lc 2, 34 ; Év. du dim. de la Sainte Famille). Le cycle de Noël s’achève sur le bord du Jourdain où Jésus, méconnu de tous, s’approche de Jean pour être baptisé. La sobriété de Marc, dont nous lisons l’Évangile en cette année B, confirme la simplicité de l’événement, tout autant que l’inouï de la révélation concernant Jésus : « Tu es mon Fils bienaimé » (Mc 1, 11 ; Év. du Baptême du Seigneur). La révélation de Dieu s’auréole d’une lumière ténue marquée de l’ombre portée par la croix, que soulignent les lectures de la fête de la Sainte Famille, mais aussi celles qui jalonnent l’octave de Noël et imprègnent de rouge le blanc de la joie. Le cycle de Noël nous ouvre au mystère de la vie donnée jusqu’au bout du Verbe fait chair, seule source de la joie qui confère à nos cœurs et à nos maisons leurs parures de fête.

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