PRENDS_MON_AME_Flip

Gaietés et tendresse Toute ma vie le Bon Dieu s’est plu à m’entourer d’amour, mes premiers souvenirs sont empreints de sourires et des caresses les plus tendres !…mais s’Il avait placé près de moi beaucoup d’amour, Il en avait mis aussi dans mon petit cœur, le créant aimant et sensible, aussi j’aimais beaucoup Papa et Maman et leur témoignais ma tendresse de mille manières, car j’étais très expansive. « Voilà le petit bébé qui vient me passer sa petite main sur la figure et m’embrasser [écrit Zélie]. Cette pauvre petite ne veut point me quitter, elle est continuellement avec moi ; elle aime beaucoup à aller au jardin ; mais si je n’y suis pas, elle ne veut pas y rester et pleure jusqu’à ce qu’on me la ramène… » Voici un passage d’une autre lettre : « La petite Thérèse me demandait l’autre jour si elle irait au Ciel. Je lui ai dit que oui, si elle était bien sage, elle me répond : "Oui, mais si je n’étais pas mignonne, j’irais dans l’enfer… mais moi je sais bien ce que je ferais, je m’envolerais avec toi qui serais au Ciel, comment le Bon Dieu ferait pour me prendre ?... tu me tiendrais bien fort dans tes bras ?" J’ai vu dans ses yeux qu’elle croyait positivement que le Bon Dieu ne lui pouvait rien si elle était dans les bras de sa mère… » Dans le premier extrait, Thérèse cite une lettre datée du 25 juin 1874 de sa mère Zélie à ses deux aînées Pauline et Marie. 12 Manuscrit A Maurice Denis, L’Enfant dans la porte

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