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artistes du spectacle qui dirigea de nombreuses années l’espace Georges-Bernanos à Paris, dont Paul Kuentz était proche. La grande sensibilité musicale d’Haydn y est merveilleusement déployée. Cette place laissée à l’émotion est caractéristique du classicisme viennois qui naît alors avec Haydn et Mozart, puis Beethoven, dont l’œuvre gigantesque sera la charnière entre le classicisme et le romantisme. Le classicisme se détache de la musique baroque par un phrasé plus subtil et plus raffiné. Mozart lui-même ne disait-il pas d’Haydn : « Quel autre sait de pareille façon faire passer des larmes au rire, de la joie au profond bouleversement ? » Dès l’introductionenrémineur, Haydnparvient, ensepassant des mots, à offrir à chaque auditeur de contempler les événements du Calvaire. Par des mouvements alternant calme et tension dramatique, l’écriture musicale du maître autrichien donne à entendre l’intensité des paroles prononcées par le Christ. La conclusion, étonnament plus courte et rapide, traduit la violence du tremblement de terre qui suit la mort du Christ. Démarré en do mineur, Il terremoto se conclut en tonalité majeure, annonçant ainsi qu’il « n’était pas possible que la mort le retienne en son pouvoir. » 13

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