Compagnon Carême 2023

– 11 – – 10 – Samedi après les Cendres SAMEDI 25 FÉVRIER Parole de Dieu Is 58, 9b-10 Ainsi parle le Seigneur : Si tu fais disparaître de chez toi le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante, si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi. C’est un avenir de lumière qui nous est promis ! Et si nous acceptons de jouer humblement le jeu du Carême, jour après jour, il nous sera donné d’apporter un peu de cette lumière promise dans notre humanité. Nous sommes habitués à envisager le Carême en termes de privation. Et voilà que le prophète nous suggère une privation d’un genre nouveau. Il s’agit de nous interdire certains gestes, certaines attitudes, certaines paroles : ce qui enferme, ce qui emprisonne, les étiquettes que nous collons si facilement sur le front de ceux qui ne partagent pas notre avis ou notre culture. Le joug, ce sont ces fardeaux trop lourds que nous imposons aux autres, ces objectifs trop ambitieux que nous leur fixons. Au fond, il s’agit seulement de retenue : retenir le bon mot trop facile, qui blesse ; retenir nos gestes pour mieux ouvrir nos yeux aux besoins et aux désirs des autres ; s’interdire de juger et de montrer du doigt, retenir nos paroles pour mieux écouter. M.-N.T. paRtageR Le Carême nous pousse à suivre les paroles du prophète Isaïe. À l’école du Christ, nous apprenons à faire de notre vie un don total ; en choisissant Jésus comme modèle, nous nous disposons non pas tant à donner quelque chose qu’à nous donner nous-mêmes. Plus nous reconnaîtrons notre fragilité, plus nous percevrons que la proximité de Dieu nous est indispensable : Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort (2 Co 12, 10). pRieR Jésus en nous ne cesse pas d’être envoyé, au long de ce jour qui commence, à toute l’humanité, de notre temps, de tous les temps, de ma ville et du monde entier. À travers les proches frères qu’il nous fera servir, aimer, sauver, des vagues de sa charité partiront jusqu’au bout du monde, iront jusqu’à la fin des temps. Béni soit ce nouveau jour, qui est Noël pour la terre, puisqu’en moi Jésus veut le vivre encore. Madeleine Delbrël JeÛneR Le pape François nous appelle à vivre le jeûne comme l’expérience du manque. En éprouvant une pauvreté consentie, j’apprendrai àdevenir « pauvreavec lespauvres » et à « amasser » la richesse de l’amour reçu et partagé. À l’écoute du prophète Isaïe, je peux décider de me désencombrer de mes a priori, de mes jugements hâtifs, etc. M’appliquerai-je à maîtriser ma langue et à modifier mon regard ? Prenons le risque aujourd’hui de ne dire que des paroles valorisantes à ceux que nous rencontrerons. Toi qui viens nous sauver, révèle-nous ton nom! S C

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