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Le disciple ne pouvait pas dépasser le maître (il me faut le rappeler : je suis, d’une manière très matérielle, par les circonstances de ma conversion et tant d’intermédiaires qui l’ont bien connu, un fils spirituel de l’abbé Journet – c’est même à cause de lui que je vis et enseigne aujourd’hui à Fribourg, en Suisse, où il a vécu et enseigné). Mon texte, dans ses plus vives lueurs, n’aurait brillé que dans son ombre. Ce livre fait partie des quelques ouvrages qui ont imprimé en moi leur marque indélébile. Je suis très honoré de pouvoir en introduire ici quelques extraits. Je ne connais rien de mieux que sa simplicité et sa profondeur – une théologie vivante, qui à la fois marche dans la vérité et défaille d’amour. En exergue de ses propres lignes, Journet lui-même disait que le plus important était d’« entrer dans ce mystère par un peu de contemplation silencieuse », et il ajoutait : « Tout ce qu’on peut en écrire pour le faire aimer, hors ces sept divines paroles, on voudrait, après coup, le brûler. » Mais, à coup sûr, ces écrits que l’humilité de leur auteur voudrait qu’on brûle, ce sont eux qui produisent en nous des clartés capables de nous tenir en éveil au milieu de la nuit. Fabrice Hadjadj 7

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