Comp_Du_Carême_2025-WEB

– 1 – Éditorial David Gabillet Rédacteur en chef Le Carême, un art de vivre Nous avons en mémoire l’Évangile du mercredi des Cendres dont l’ombre portée sur le temps du Carême dessine l’itinéraire de la conversion que nous sommes appelés à vivre. Dès le premier jour, le Christ s’adresse à chacun de nous, personnellement : « Mais toi, quand… » Notre responsabilité individuelle est convoquée à suivre librement le programme d’une vie authentiquement chrétienne : « … tu fais l’aumône […] tu pries […] tu jeûnes. » L’ordre de cette présentation signalerait-il une hiérarchie entre ces exigences ? Plutôt un art de vivre sous l’égide de la grâce qui nous aide à grandir dans la foi. L’ascèse – le jeûne – parcourt les oraisons liturgiques du Carême en arrière-plan, telle une ligne de basse, garante du rythme et de l’harmonie de notre chemin de conversion, balisé par le service du prochain – l’aumône –, qui est retentissement de notre action de grâce – la prière. Voilà pourquoi nous demandons au Seigneur de nous « préparer aux fêtes pascales dans la joie d’un cœur purifié » par le jeûne « de sorte qu’en nous adonnant à une prière plus fervente et à une charité plus active » nous soyons « comblés de la grâce » (1re préface du Carême). En ce Carême d’année jubilaire, soyons tendus vers l’accueil de ce que Dieu nous offre pour nous relever, portés par les expériences vécues au sein de l’association Simon de Cyrène : un art de vivre en des lieux partagés entre personnes valides et handicapées. ■

– 2 – Mercredi des Cendres MERCREDI 18 FÉVRIER Parole de Dieu Mt 6, 1 «Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. » « Devenir des justes » était le grand souci de nombreux contemporains de Jésus. Le « juste » par excellence, dans la mémoire collective, c’était Abraham, celui dont le livre de la Genèse vantait l’adhésion au projet de Dieu : Abraham eut foi dans le Seigneur et pour cela le Seigneur le considéra comme juste (Gn 15, 6, TOB). Être « juste » au sens biblique, c’est donc tout simplement cela : être en harmonie avec le projet de Dieu. La Loi de Moïse enseignait les moyens d’y parvenir : prier, jeûner, faire l’aumône en faisaient partie. Jésus ne les récuse pas mais il nous invite à l’authenticité. Car, plus importante que ces pratiques en elles-mêmes est l’intention qui nous anime : quel est notre objectif, en vérité ? Nous rapprocher de notre Père du ciel ? Ou nous faire remarquer ? La « récompense » dont parle Jésus est de cet ordre-là : si nous ne cherchons pas à nous rapprocher du Père du ciel, ne nous étonnons pas de ne pas l’avoir rencontré. Marie-Noëlle Thabut MERCREDI 5 MARS Mercredi des Cendres

– 3 – Jeûner Temps fort de prière, de jeûne et d’aumône, le Carême nous offre la possibilité de nous préparer à la fête de Pâques en examinant avec humilité notre vie, l’éclairant d’une manière renouvelée à la lumière de la parole de Dieu qui guide notre chemin de vie et de foi. Dans ce but, le Carême nous offre l’arme pratique et efficace qu’est le jeûne. Nous priver de nourriture, et aussi du superflu, pour l’offrir à celui qui en a besoin, contribue au renoncement sans lequel il n’y a pas de vie chrétienne réaliste. En puisant dès aujourd’hui nos forces dans une prière filiale, nous témoignons que Dieu occupe réellement la première place dans notre existence. Prier Le Carême est une affaire de cœur. Une radicale aventure, qui ne nous invite pas simplement à faire de bonnes actions, mais avant tout à renouveler notre cœur, à le laisser se transformer par la grâce divine. Seigneur, donne-moi un cœur qui te ressemble, un cœur pétri par l’Évangile et capable d’aimer. Parce que le jeûne et le partage viennent transformer nos vies et les délivrer de tant d’esclavage, Seigneur, viens défaire les chaînes qui m’entourent et je marcherai vers la Terre Promise. Parce que ce temps du Carême ouvre des possibles encore insoupçonnés, Seigneur, donne-nous l’espérance… Aujourd’hui ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur.

– 4 – Jeudi après les Cendres Jeudi après les Cendres JEUDI 6 MARS Psaume 1, 1-2 Heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs, ne siège pas avec ceux qui ricanent, mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ! On ne s’étonne pas que le tout premier mot du livre des Psaumes soit le mot « heureux » : n’est-ce pas le meilleur résumé du projet de Dieu sur l’humanité ? En même temps qu’il nous indique le moyen d’y parvenir. Car ce que nous appelons une « béatitude » (dans le « discours de Jésus sur la montagne », en Matthieu 5, par exemple) n’est jamais un constat de bonheur ; ce serait plutôt un poteau indicateur qui désigne le chemin à emprunter. La voie est toute tracée, donc : la voie de la prière, d’abord, puisque nous sommes à l’orée du livre des Psaumes ; la voie de l’écoute de la Parole, ensuite : Heureux est l’homme […] qui se plaît dans la loi du Seigneur Sachant que la « Loi », au sens biblique, ne désigne pas d’abord un ensemble de commandements, mais bien la Révélation que Dieu nous a faite de lui-même à travers sa parole. À noter que le Nom de Dieu, ici, est le Tétragramme (YHVH), qui dit la Présence permanente et la sollicitude de notre Père. M.-N.T.

– 5 – Partager Heureux celui qui partage son bonheur avec ses proches. Le Carême est une occasion bénie de se porter les uns les autres, de se confier nos intentions de prière : les douloureuses, mais aussi les joyeuses, comme les glorieuses. D’autant que le psaume 1, prologue de notre Carême, donne un programme à partager avec un frère, un voisin : se plaire dans la loi du Seigneur et murmurer ses paroles jour et nuit rend heureux. Et si le frère ou le voisin semblent inaccessibles, c’est à Dieu que nous offrirons les causes de notre joie. Dieu est le Dieu de la joie, pour quarante jours. Prier Jour après jour, cherchons le Seigneur : qu’il éveille en nous le désir de le suivre. Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. R/ Seigneur, fais-nous connaître tes chemins. Pour les catéchumènes. Prions. Pour nos frères soumis à la tentation. Prions. Pour ceux enlisés dans les soucis matériels. Prions. Pour ton peuple en marche. Prions. Pour les jeunes que brise la violence. Prions. Pour les prédicateurs de l’Évangile. Prions. Pour ceux que le deuil éprouve. Prions. Convertissez-vous, dit le Seigneur, car le Royaume est tout proche.

– 6 – Vendredi après les Cendres VENDREDI 7 MARS Parole de Dieu Mt 9, 14-15 Les disciples de Jean le Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. » On pose à Jésus une question de discipline : pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas ? Il répond par une autre question, mais à un tout autre niveau : alors qu’on lui parle du geste, lui parle du sens du geste. La pratique du jeûne manifestait une volonté de conversion pour se préparer à la venue du Jour de Dieu. Aurait-elle perdu son sens pour les pharisiens ? C’est ce que Jésus insinue : « Les invités de la noce pourraient-ils être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? » Si cette phrase nous semble à nous un peu énigmatique, elle était parfaitement claire pour les pharisiens. Car le thème des noces de Dieu avec son peuple était classique depuis le temps des prophètes. Jésus prétendait-il ainsi être l’Époux ? C’était clair mais inacceptable. Et pourtant, c’est bien là que Jésus veut les emmener : la véritable conversion ne consisterait-elle pas à accepter l’inacceptable à leurs yeux, à savoir reconnaître en Jésus le Messie ? M.-N.T. Vendredi après les Cendres

– 7 – Jeûner La justice que Jésus soutient en encourageant ses disciples à pratiquer l’aumône, le jeûne et la prière, fut jadis dévoyée par ceux qui prétendaient accomplir la volonté de Dieu alors qu’en réalité ils préféraient à la louange divine la gestion frauduleuse de leurs affaires (cf. 1re lecture). Le jeûne qui plaît à Dieu, ce sont aussi les œuvres de justice à l’égard de mon prochain. Si je suis juste, loyal, intègre, dans mes relations, dans mes activités, cela ne changera peut-être pas le cours du monde, mais cela changera ma vie et celle de mon prochain. Prier Afin d’entrer pleinement dans la dynamique pascale du « mourir pour vivre », nous sommes appelés aujourd’hui à mourir à nos vains désirs pour pouvoir vivre pleinement la rencontre avec Christ ressuscité. Secours-moi, mon Dieu, fais mourir en moi le vieil homme lâche, tiède, ingrat, et crée en moi un cœur nouveau, chaud, courageux, reconnaissant, fidèle. Fais que mon avenir rachète mon passé et soit employé tout entier à faire Ta volonté. Mon Dieu, tout ce que tu veux, je le veux, tout ce que Tu veux que je fasse, je veux le faire. Je t’aime de tout mon cœur, par-dessus tout. Fais-moi clairement connaître ta volonté, donne-moi la force de l’accomplir, de l’accomplir fidèlement jusqu’au bout, dans la reconnaissance et l’amour. Saint Charles de Foucauld Cherchez le bien, non le mal, afin de vivre. Ainsi le Seigneur sera avec vous.

– 8 – Samedi après les Cendres SAMEDI 8 MARS Parole de Dieu Lc 5, 27-28 En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait. Les publicains étaient, à proprement parler, des gens infréquentables. Et voilà que Jésus s’affiche ouvertement avec l’un d’entre eux ! On a certainement jasé. Selon les Évangiles, celui-ci s’appelait Matthieu ou Lévi (selon saint Luc) : deux noms typiquement juifs ; sans compter que le nom de Lévi traduit son appartenance à la grande famille sacerdotale. Comment a-t-il pu en arriver là ? Là, c’està-dire collaborer avec l’occupant romain, et rançonner, au profit de celui-ci, ses concitoyens et coreligionnaires. Du moins c’est ce qui se disait. Là, c’est-à-dire, encore, abandonner toute pratique religieuse, la fréquentation des païens (les Romains) entraînant de soi l’interdiction de culte. Comment les Douze que Jésus a rassemblés autour de lui ont-ils réussi à surmonter leurs différences ? Cela nous suggère une orientation possible pour ce Carême : le vivre en Église, avec ceux que le Seigneur a placés sur notre route, si différents de nous soient-ils. M.-N.T. Samedi après les Cendres

– 9 – Partager Matthieu, l’un des Apôtres, a choisi un prompt attachement au Christ : « Suis-moi » […] et il le suivait. Son nom hébraïque, Lévi, signifiant justement « celui qui est attaché », illustre sa manière de se mettre à la suite du Christ : en se détachant ! Il en laisse son bureau et ses pièces d’or, ses livres comptables et ses relations avec l’autorité romaine. « Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien de ce qui rend la vie libre », rappelait Benoît XVI. Est-ce le moment de remettre le Christ au centre, quitte à laisser de côté une partie de nos biens et de nos activités ? Que risquons-nous à nous alléger de nos possessions, entassées dans le grenier de nos âmes ? Prier Le Carême est un temps de grâce durant lequel le désert redevient le lieu du premier amour. Dieu éduque son peuple pour qu’il sorte de l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie. Jésus, maître de vie, conduis-nous à la lumière : R/ Chantons tes merveilles dès aujourd’hui. Pour les consacrés, qui répondent à ton appel. Pour les personnes au service de leurs frères sans abri. Pour les parents, qui éduquent leurs enfants. Pour les équipes médicales qui soutiennent les malades. Pour les aumôniers de prison, témoins de ta miséricorde. Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant, dit le Seigneur. Qu’il se détourne de sa conduite, et qu’il vive !

– 10 – L’espérance se fonde sur l’amour Dès le premier numéro de la bulle d’indiction du jubilé, Spes non confundit, le pape affirme : « Tout le monde espère. » Reprenant saint Paul, il poursuit : « Nous voici en paix », et pourtant, tant d’épreuves semblent contredire l’espérance chrétienne dans notre monde. C’est d’ailleurs l’expérience que font de nombreuses personnes cérébro-lésées accueillies dans les maisons Simon de Cyrène. Comment espérer quand un accident de la route t’a fauché dans la fleur de l’âge ? Comment espérer quand une lésion de naissance te cloue dans un fauteuil, te rendant dépendant pour tout ? Autant de désespoirs qu’il s’agit de pouvoir entendre. Ne serait-ce pas une des premières grâces du jubilé que de pouvoir accueillir le cri de ceux qui souffrent ? C’est en tout cas ce à quoi nous appelle le pape et ce qui tisse le quotidien de nos vies partagées à Simon de Cyrène. Et on ne peut que le vérifier avec le constat du pape : « L’espérance, en effet, naît de l’amour et se fonde sur l’amour qui jaillit du Cœur de Jésus » (SNC 3). C’est bien dans l’amour partagé dans la simplicité de la vie quotidienne que peut renaître l’espérance. Pourquoi ? Parce qu’au fil des jours chacun – qu’il soit handicapé ou assistant de vie – découvre qu’il est aimé tel qu’il est. L’accident, le handicap peut nous avoir fermé tout horizon. L’amour simple, partagé simplement, permet de retrouver confiance en soi et en l’autre. La confiance nous permet de retrouver notre dignité et la dignité, l’espérance. Même si tous ne sont pas chrétiens, nous ne pouvons être que persuadés que l’amour partagé qui restaure, relève et remet en route est un don de Dieu « qui a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3, 16). PÈLERIN D’ESPÉRANCE AVEC L’ASSOCIATION SIMON DE CYRÈNE

– 11 – Le pape nous dit ensuite que nous avons besoin de la « patience qui est fille de l’espérance et en même temps la soutient » (SNC 5). Quelle patience chaque habitant doit déployer pour comprendre l’autre et se faire comprendre ; pour communiquer, aider et se laisser aider ; pour aimer et se laisser aimer, que ce soit dans les tâches de la vie quotidienne, les discussions en maison, les soins les plus intimes… La vie partagée nous apprend la patience qui soutient l’espérance qui nous met en « chemin », car toute vie, et la vie chrétienne en particulier, est un chemin (cf. SNC 5). Évidemment, il n’est pas facile de se mettre en route quand on est atteint de lésions cérébrales qui empêchent ou entravent fortement la marche ! Quel paradoxe ! Et pourtant, de quelle marche parlons-nous ? De quelle paralysie parlons-nous ? C’est souvent dans le partage avec ceux d’entre nous qui sont les plus handicapés physiquement que j’ai fait l’expérience de la plus grande liberté intérieure, de la plus grande espérance. Me revient alors la parole de Paul : Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort (2 Co 12, 10). Il est probable, ainsi, que la vie des personnes handicapées nous révèle le chemin intérieur que toute personne humaine a à parcourir : celui de l’espérance. C’est pourquoi, nous avons choisi de tisser au fil des dimanches de ce compagnon des méditations de guérisons dans l’Évangile et des témoignages de vie partagée qui sont comme autant de témoignages d’espérance, de personnes qui se sont mises en chemin. ■ Frère Gonzague, c.s.j. aumônier de Simon de Cyrène (Lyon) https://www.simondecyrene.org/lyon/

– 12 – Parole de Dieu Rm 10, 8-9 Tout près de toi est la Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur. Cette Parole, c’est le message de la foi que nous proclamons. En effet, si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. Un pèlerinage intérieur : voilà ce qui nous est proposé en ce temps de Carême. Inutile d’aller chercher midi à quatorze heures. Il suffit de rentrer en soi-même et de s’écrier, stupéfait comme Jacob : En vérité, le Seigneur est en ce lieu ! Et moi, je ne le savais pas (Gn 28, 16). Longtemps saint Augustin a cherché Dieu. Il a multiplié les expériences, fréquenté les philosophes, interrogé les sages, remué ciel et terre avant de se rendre à l’évidence : Je vous cherchais dehors, ô mon Dieu, et vous étiez dedans, « plus intime à moi-même que moi-même ». Est-il besoin de rappeler que la vie chrétienne commence par l’intériorité ? Hélas, que d’efforts pour nous détourner de cet essentiel ! Georges Bernanos le disait en son temps : la civilisation moderne est une « conspiration universelle contre toute forme de vie intérieure ». Songeons au fils prodigue, pour retourner au Père que commence-t-il à faire ? Rentrer en lui-même (cf. Lc 15, 27). Père Guillaume de Menthière 1er dimanche du Carême DIMANCHE 9 MARS

– 13 – Prière Pour nous aider à prier, nous pouvons placer devant nous une croix ou une image du Christ en croix. Les yeux fixés sur Jésus Christ, entrons dans le combat de Dieu. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, au Dieu qui est, qui était, et qui vient, pour les siècles des siècles. Amen. Chanter Sois fort, sois fidèle, Israël, Dieu te mène au désert ; C’est lui dont le bras souverain Ouvrit dans la mer Un chemin sous tes pas. Oublie les soutiens du passé, En lui seul ton appui ! C’est lui comme un feu dévorant Qui veut aujourd’hui Ce creuset pour ta foi. Poursuis ton exode, Israël, Marche encore vers ta joie ! La vie jaillira de la mort, Dieu passe avec toi Et t’arrache à la nuit. (CFC © CNPL) Prier avec le psaume 90 R/ Sois avec moi, Seigneur, dans mon épreuve. Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut et repose à l’ombre du Puissant, je dis au Seigneur : « Mon refuge, mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »

– 14 – Le malheur ne pourra te toucher, ni le danger, approcher de ta demeure : il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Ils te porteront sur leurs mains pour que ton pied ne heurte les pierres ; tu marcheras sur la vipère et le scorpion, tu écraseras le lion et le Dragon. « Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre ; je le défends, car il connaît mon nom. Il m’appelle, et moi, je lui réponds ; je suis avec lui dans son épreuve. » Ps 90, 1-2.10-15 Rendre grâce En ce premier dimanche du Carême, goûtons le temps de grâce durant lequel l’Église se mobilise pour vivre intensément cet exode annuel vers la célébration de notre Pâque. Demandons au Seigneur de nous apprendre à nous disposer à la prière en méditant la parole de Dieu, mais aussi, de nous laisser toucher, comme le bon Samaritain, par la présence du frère blessé. (Intentions personnelles) Unis en Jésus Christ, nous disons : Notre Père… Prions : Dieu tout-puissant, toi qui nous invites chaque année à vivre le Carême en vérité, donne-nous de progresser dans l’intelligence du mystère du Christ et d’en rechercher la réalisation par une vie qui lui corresponde. Lui qui vit et règne avec toi. COMPAGNON DE CARÊME 2025

– 15 – Un pape commente l’Évangile (Lc 4, 1-13) En ce premier dimanche du Carême, l’Évangile rappelle les thèmes de la tentation, de la conversion et de la Bonne Nouvelle. L’évangéliste Marc écrit : L’Esprit le pousse au désert. Et il était dans le désert durant quarante jours, tenté par Satan (Mc 1, 12-13). Jésus va au désert pour se préparer à sa mission dans le monde. Il n’a pas besoin de conversion, mais, en tant qu’homme, il doit passer par cette épreuve, tant pour lui-même, pour obéir à la volonté du Père, que pour nous, pour nous donner la grâce de vaincre les tentations. Cette préparation consiste à combattre l’esprit du mal, c’est-àdire contre le diable. Pour nous aussi, le Carême est un temps de « compétition » spirituelle, de lutte spirituelle : nous sommes appelés à affronter le Malin à travers la prière pour être capables, avec l’aide de Dieu, de le vaincre dans notre vie quotidienne. Nous le savons, le mal est malheureusement à l’œuvre dans notre existence et autour de nous, où se manifestent des violences, le refus de l’autre, des fermetures, des guerres, des injustices. Tout cela est l’œuvre du Malin, du mal. Nous sommes donc appelés à écouter avec attention et à accueillir cet appel de Jésus à nous convertir et à croire à l’Évangile. Nous sommes exhortés à commencer avec engagement le chemin vers Pâques, pour accueillir toujours davantage la grâce de Dieu qui veut transformer le monde en un Royaume de justice, de paix et de fraternité. Pape Francois

– 128 – COMPAGNON DE CARÊME 2025 Directeur de la rédaction : Pierre-Marie Varennes Directeur adjoint de la rédaction : Romain Lizé Rédacteur en chef : David Gabillet Rédactrice en chef adjointe : Marie-Laure Martin Saint-Léon 1re rédactrice graphiste & secrétaire de rédaction : Solange Bosdevesy 1re secrétaire de rédaction & iconographe : Isabelle Mascaras Rédactrice-réviseuse: Sœur Anne-Cécile Rupied Conception & mise en page : Solange Bosdevesy Ont collaboré à ce numéro : Marie-Noëlle Thabut, P. Guillaume de Menthière, Christelle Javary, P. Hervé Guillez, S. Marie-Hélène Robert, P. Foucauld Pommier, Mgr Matthieu Rougé, Dom Ludovic Lécuru - o.s.b., Fr. Gonzague de Longchamps, S. Jean Thomas. Magnificat est publié par Magnificat SAS au capital de 789230 �. Président, directeur de la publication: Vincent Montagne. Principal actionnaire: Média-Participations Paris au capital de 50494416 �. N°CPPAP: 0924 K 85377. N°ISSN: 1240-0971. Dépôt légal: janvier 2025. © AELF Paris, 2015, pour les textes liturgiques. © Magnificat SAS, 2025, pour l’ensemble de l’ouvrage. Tous droits réservés pour tous pays. Achevé d’imprimer en décembre 2024 par L.E.G.O. SpA, Italie. N° d’édition: 25L0019. « Imprimé sur du papier PEFCTM ». Cet ouvrage est imprimé grâce à des encres à base d’huile végétale, garantissant la démarche de développement durable de l’éditeur et de l’imprimeur. ISBN : 3760283223691 – Code MDS : MT23691 Rédaction : courrier@magnificat.fr 57, rue Gaston Tessier – CS 50061 75166 Paris Cedex 19 Promotion : magnificat-promo@magnificat.fr POUR CONTACTER LE SERVICE COMMERCIAL : (Abonnement, réabonnement, numéro non reçu, etc.) sotiaf/magnificat – TSA 29021 – 35909 Rennes Cedex 9 TÉL. : 02.99.55.10.20 – EMAIL : contact@magnificat.fr www.magnificat.fr TARIFS : 1 AN : France : Format poche et grand format : 49 €. UE /DOM : Format poche et grand format : 52 €. TOM /Autres pays : Format poche et grand format : 69 €. 2 ANS : France : Format poche et grand format : 86 €. UE /DOM : Format poche et grand format : 89 €. TOM /Autres pays : Format poche et grand format : 120 €. Vous pouvez exercer votre droit d’accès aux données vous concernant et les faire rectifier en vous adressant à : MAGNIFICAT, « Département Données personnelles » – 57, rue Gaston Tessier, 75019 Paris. Vos coordonnées peuvent être transmises à des sociétés partenaires de MAGNIFICAT SAS, excepté si vous cochez cette case ❏

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